nicoimg a ajouté un nouveau commentaire sur votre message blog "Pathétique Aphatie !" :
je decouvre le site je comprend tout à fait ton point de vue qui vise à dire que la securité sociale etant trop chère il faut etre libre d'en changer. cependant le principe de base de la sécurité sociale est l'égalité des soins. Sachant que tout le monde ne pourra se payer une assurance, que certains ayant des maladies chroniques devront payer plus cher(client non rentable), que proposes tu pour conserver une égalité des soins?
Le problème n'est pas seulement le coût de la SS. Elle est coûteuse parce qu'elle est inefficace, et elle est inefficace parce qu'elle est immorale, puisqu'elle oblige à cotiser au "monopole" tout en délivrant des services sur lesquels on n'a aucune prise (pas de contrat). Si on m'oblige à cotiser sans choisir auprès de qui et sans me dire en échange de quoi, on nie ma liberté et la responsabilité qui va avec, donc je n'ai aucun scrupule à abuser et à truander autant que je peux. C'en est arrivé à tel point qu'aujourd'hui une assurance santé privée est moins chère que la SS, y compris pour un smicard (voir mon étude "la légende rose de la SS").
Quant à l'égalité des soins, je voudrais savoir ce qu'on entend par là. Pouvez-vous empêcher le milliardaire d'être mieux soigné que le smicard ? Non, c'est impossible (sauf à rétablir complètement l'URSS, et encore là aussi il n'y avait pas égalité de soins entre la nomenklatura communiste et le reste des gens). Voudriez-vous soigner le smicard aussi bien que le milliardaire ? Oui, moi aussi, mais c'est impossible (qui va payer la chambre de luxe dans l'hôpital et l'appareillage médical de pointe et le grand professeur qui se déplace ? - parce que ça, ça existe, y compris en France).
La première chose à faire est de séparer ce qui relève de la solidarité de ce qui relève de l'assurance (la SS essaie de faire les deux à la fois, mais échoue lamentablement sur les deux plans). La solidarité ne concerne pas 50% des personnes, mais un faible pourcentage ; elle pourrait être assumée dans un premier temps par l'Etat (c'est déjà fait par la CMU), puis par la solidarité privée, plus efficace (il y a plein de gens à la CMU qui ne devraient pas y être, la fonction crée le besoin).
Le "client non rentable" n'existe pas : il est créé en fait par la SS, qui interdit de s'assurer en-dehors de son monopole. Si vous aviez une assurance santé privée dès la naissance, les handicaps ou problèmes graves qui pourraient vous arriver par la suite seraient couverts par l'assurance. Aujourd'hui, quand ça arrive, vous êtes obligé de vous en remettre à la SS et à son arbitraire complet (car pas de contrat d'assurance : la SS dérembourse sans prévenir ou rembourse au cas par cas selon son bon vouloir, voir par exemple ce cas récent d'anophtalmie bilatérale).
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nicoimg a ajouté un nouveau commentaire sur votre message blog "Toi aussi, participe à une action citoyenne, viens..." :
désolé je fais le francais moyen mais libéraliser l'école c'est encore et toujours un moyen de faire des économies sur les frais de l'état d'accord. Mais honnetement ca contribuerait pas à des inégalités dans l'éducation? Des écoles chères pour les parents qui ont les moyens et d'autres moins chères pour les plus pauvres? ces inégalités n'existent pas encore désolé je suis passé par le public j'ai fait médecine. ce système marche encore. j'aimerais donc savoir ce que tu proposes pour conserver l'égalité dans la scolarité avec des profs au rabais sans moyens et d'autres avec gros budget.
"Des écoles chères pour les parents qui ont les moyens" ne permettront pas à un élève riche mais idiot ou fainéant ou les deux d'aller très loin dans ses études. Au contraire, si on imagine que l'enseignement est complètement privatisé, les écoles chères essaieront d'attirer les bons élèves (riches ou pauvres, peu importe), quitte à faire des rabais pour les pauvres, et de se débarrasser des élèves riches mais insolents, agressifs ou mauvais élèves, qui entachent leur réputation. Ajoutons que les entreprises pourraient accorder des bourses pour les élèves pauvres (c'est aussi ce que fait l'Etat) en contrepartie d'un engagement d'embauche (l'Etat fait ça aussi pour les élèves de certaines grandes écoles). L'Etat encourage les élèves méritants quand ça l'arrange, les entreprises, fondations, écoles privées, etc. pourraient très bien le faire elles aussi si elles n'en étaient pas empêchées.
Certes le riche fainéant pourra toujours, comme aujourd'hui, faire une thèse sur la poterie mérovingienne et obtenir un diplôme quelconque, mais ça ne l'aidera pas à mieux réussir dans la vie (comme aujourd'hui). En revanche, dans le système actuel, le pauvre méritant a beaucoup moins de chances de réussir que le fils de prof ou celui qui habite un bon quartier, la carte scolaire l'empêchant d'aller dans l'établissement qu'il veut et d'échapper au monopole.
Je suis donc pour une sélection sur le mérite très sévère : le seul critère doit être le mérite, et pour ceux qui sont méritants et pauvres on trouvera toujours des solutions, pas forcément étatiques.
Bien noter qu'on ne peut tirer aucune conclusion à partir de la situation actuelle des écoles privées en France, car la plupart sont "sous contrat" avec l'Etat et sont en réalité une annexe de l'école publique (profs payés par l'Etat, programmes scolaires identiques). D'ailleurs la carte scolaire leur profite directement et leur évite de faire des efforts pédagogiques ou autres, car les gens y mettent leurs enfants uniquement pour échapper à l'école publique de leur quartier, pas parce qu'elles seraient bien meilleures. On en arrive à ce paradoxe que je constate dans les beaux quartiers de la capitale : des professeurs médiocres et de bons élèves dans les écoles privées, de bons professeurs et des élèves moyens dans les écoles publiques.
De façon plus générale, tant pour la santé que pour l'éducation, l'affirmation des étatistes selon laquelle "si ce n'est pas public, les pauvres en pâtiront" fait partie des illusions que les étatistes entretiennent pour justifier leurs méfaits et forcer les gens à utiliser les monopoles publics. Heureusement que l'alimentation n'est pas un monopole de l'Etat sinon on mourrait tous de faim !
25.10.07
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7 commentaires:
Je plussoie Laure. Je connais une très charmante personne qui, par une bizarrerie génétique nommée agénésie, n'a jamais eu 4 de ses dents définitives.
Elle a une hygiène dentaire irréprochable, n'a pratiquement jamais recours à un dentiste, mais quand ses dents de lait sont tombées, il lui a fallu des implants pour combler les espaces vides (des molaires). Ce n'est pas une simple question esthétique : les autres dents ne pouvaient pas rester en place sinon.
Un implant, et une prothèse céramo-métallique, ça coûte très cher. Le tout multiplié par 4 ...
Une prothèse c'est "pris en charge" ce qui signifie que sur les 7-800 € la Sécu rembourse dans les 70, son barème prévoyant une prothèse à 100 €, prise en charge à 70 % ...
Mais un implant, ça ne l'est pas, et du coup, la prothèse posée sur un implant ne l'est pas non plus ...
Et quand on n'a pas une excellent mutuelle, pas de remboursement du tout, les mutuelles qui remboursent les actes non pris en charge ne se bousculant pas au portillon.
Courrier au "médecin-conseil" de la sécu, réponse : non, c'est un acte hors nomenclature ...
Une nomenclature, c'est lisible par un protozoaire en situation d'échec scolaire ... Si c'est pour lire un tableau, pourquoi payer un médecin ? -conseil qui plus est ?
A coté de ça, tout le monde sait très bien qu'en période de mouvement social, les arrêts de travail pour "maladie" explosent ...
On ne doit pas idéaliser les contrats de santé privés (avant de les avoir lus), mais au moins avec eux on a des prestations écrites noir sur blanc, et non pas révisables à tout moment par la SS. En cas de litige, c'est du droit privé classique ; avec la SS, ce sont des tribunaux administratifs ou quasi ("TASS") qui sont juge et partie. Et surtout, surtout, la SS est toujours plus chère dans tous les cas.
Comment expliquer cela à des gens qui sont assistés depuis le plus jeune âge?D'autant que généralement et pour beaucoup,l'éducation nationale a parfaitement oeuvré, à savoir les priver de toute capacité d'analyse et donc de faculté d'adaptation.Le statu quo leur est nécessaire par sécurité...Pour le vivre tous les jours comme soignant soi disant libéral,je peux vous dire que ce n'est pas facile .
Tout d'abord merci de ta reponse( je n'esperais pas un post complet...) si je ne suis pas d'accord avec tout, tes explications m'ont permis de comprendre ton point de vue( l'éducation nationale ne m'a pas privé d'ouverture d'esprit merci stef:)qui n'est pas forcement partagé par mon entourage et qui est pourtant intéressant. J'aimerais juste remettre certaines vérités sur l'éducation nationale en ne parlant que de mon expérience personnelle, issus de parents aux revenus extremement modestes, je suis interne en médecine, mon grand frère est ingénieur en informatique( après une grande école parisienne) et numéro 2 de sa boite( qui marche!) et mon petit frère est ingènieur en train de passer sa thèse en chimie. on est tous passé par le public( on ne nous enlèvera pas qu'on est des bosseurs mais je ne crois pas des exceptions). Je pense que la sélection par le mérite fonctionne encore.
Par rapport à la santé je tenais à préciser que selon moi la sécurité sociale est un modèle forcement perfectible mais permettant l'accès au soins pour tous. celà dit le milliardaire pourra toujours s'acheter son propre scanner( et sa propre école) les meilleurs soins etc... je ne nie pas non plus les abus dont je suis le premier temoin( non je ne fais pas d'arret de travail à la demande mais qd il y a incapacité réelle, toutefois je constate effectivement qu'une partie de la population non cotisante utilise voire abuse du système) faut-il alors pour autant léser les patients aux maladies chroniques ou aux revenus modestes ne pouvant s'acheter des prestations de qualité suffisante qui sont je pense les premiers bénéficiaires légitimes du système?
Comme je l'ai expliqué plus haut je ne compte pas te faire changer d'avis et je te remercie encore de tes reponses et j'espère pour nous que ces modèles seront donc perfectionnés et je suis sûr que ce blog malgré nos divergences y contribue.
L'égalité des soins n'a jamais existé et elle n'existera jamais... Le marché reprend ses droits et s'infiltre dans le domaine de la santé avec des médecins payés à 21 euros et d'autres spécialistes qui prennent sur rendez vous à 60 euros. C'est ainsi. On ne peut rien y changer.
Mais pourquoi diable un médecin ne peut-il être payé que 21 euros ?
Si on ramenait nul doute les impôts à 18 % ainsi que les charges sociales et les prélèvements obligatoires, nul doute que les français gagneraient beaucoup plus, leur niveau de vie s'amélioreraient et ils ne verraient plus d'objections à payer un médecin 60 euros comme aux USA
j'ai encore beaucoup de choses à dire. Tout d'abord rajouter à un commentaire que j'avais sauté, si personne ne meurt de faim c'est qu'il y a des associations et qu'avant leur création dans les années 80 il y avait toujours des gens qui mourrait de faim. Parler des agénésies dentaires ensuite. Les agénésies dentaires sont une maladie orpheline car de frequence extremement basse. Il s'avère que depuis juillet de cette année, la sécu rembourse les soins à 100%( dans certains cas seulement mais c'est déjà une avancé pour les familles). Comme je l'expliquais le modèle est perfectible. Enfin dernière precision sur l'égalité de soins en tant que soignant.Aujourd'hui mr machin vient me voir pour un problème, je connais une facon de le soigner celle qu'on m'a apprise. Avec les assurances ce n'est plus moi qui decide mais eux avec leur arguments financiers. c'est à dire que en fonction de la couverture d'assurance je pourrais ou pas réaliser tel ou tel examen, et donner tel ou tel traitement. Dans ce cas autant aller voir directement les médecins des assurances mais je suis pas sûr, vous m'excuserez, de leur competence(ils sont pas sélectionnés sur le mérite). Celà dit vous pouvez retorquer que si telle attitude n'est pas remboursée par l'assurance c'est qu'elle n'est pas adaptée. Et là on tombe d'accord car nombre d'attitude sont remboursée par la sécu alors qu'elle n'ont pas prouvé leur efficacité. Je maintiens la sécu est perfectible en crise d'un modèle vieux des années 40 qui ne marche plus pour ma part la changer oui la supprimer non. là dessus je crois que c'est un blog pour quitter la sécu donc je m'en vais. merci à ceux qui auront fait l'effort de comprendre mon point de vue.
Les assurances ne procèdent pas comme vous dites, elles ne vont pas vous dire "notre logique financière vous oblige à faire ceci ou cela" (c'est plutôt la Sécu qui procède comme ça, et qui plus est sur une "logique" qui n'est même pas financière, mais totalement arbitraire).
Les assurances (j'ai IHI en tête comme exemple : www.ihi.com) vous disent simplement (et c'est contractuel) : on rembourse vos frais à x pour cent, c'est tout. Là-dessus vous faites ce que vous voulez.
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